Mais cette affirmation semble s'inscrire dans une « légende noire Â», sachant qu'elle ne figure pas dans les sources directes. Cicéron, bien qu'il reconnaissance sa grandeur, fait de lui l'incarnation d'une forme de folie[330]. Pôros, qui attend des renforts en provenance du Cachemire, dispose d'une armée déjà si nombreuse[N 29] qu'Alexandre décide de l'attaquer immédiatement[194]. La création d'une cinquième hipparchie composée d'Asiatiques dans le corps des Compagnons est ainsi mal ressentie[216], tandis que 20 000 Perses équipés à la macédonienne ont déjà été levés en 327[N 39]. Pages pour les éditeurs déconnectés en savoir plus. Son texte est le seul récit historique concernant Alexandre disponible en Occident au Moyen Âge[35]. Le séjour dans les provinces orientales de l'ancien empire achéménide pèse fortement sur l'entourage du roi. Dans la région de Palembang à Sumatra se trouve même un tombeau dit d'Iskandar[353]. Le plus grand conquérant est celui qui sait vaincre sans bataille. Il fait ériger douze autels monumentaux pour chacun des douze principaux dieux de l'Olympe, ainsi qu’un camp artificiellement agrandi jusqu'au triple de ses dimensions normales afin d'intimider d'éventuels envahisseurs[196], marquant le point extrême de sa progression à l'est[195]. En l'an 323 av. Plusieurs listes sont apparues au cours des siècles, mais aucune n'a reçu quelque crédit que ce soit de la part des historiens spécialisés[1]. J.-C., a composé une Histoire d'Alexandre le Grand en latin, dont il ne subsiste que huit des dix livres originels, les deux premiers ainsi que quelques passages éparses étant manquants[33]. Il a traversé les époques avec une réputation de guerrier, mais surtout comme étant le fondateur du plus vaste empire qui ait jamais existé . Shaka Zulu, fondateur au 19ème siècle de l'empire zoulou en Afrique australe, est l'un des plus grands conquérants de l'histoire africaine. Les écrits des autres Compagnons d'Alexandre qui ont participé à la conquête, dont Ptolémée, Aristobule, Néarque, Onésicrite et Charès, ont tous disparu, ce qui a pu susciter l'apparition de fables et de légendes que des auteurs tardifs ont repris à leur compte[318]. Pour C. Warren Hollister, Wace semble avoir aussi pris pour argent comptant les traditions orales des familles anglo-normandes de son époque[1]. Il parait pour autant convaincu de l'essence divine de sa mission. Le terme compagnons du Conquérant est une dénomination collective pour tous ceux qui planifièrent, organisèrent et se joignirent à Guillaume le Bâtard, duc de Normandie, dans la grande aventure qu'a été la conquête normande de l'Angleterre (1066-1071)[1]. « Le classement des 100 plus influentes personnalités de l'histoire Â», « Who's the most significant historical figure? Une tablette astronomique babylonienne datant de l'époque hellénistique porte la mention « le roi est mort Â» et permet de dater précisément la mort d'Alexandre dans la nuit du 10 au 11 juin[N 41],[48]. Ptolémée IX aurait fait remplacer en 88 av. À l'époque contemporaine, il inspire la volonté d'indépendance des Grecs et devient le modèle du « conquérant-civilisateur Â» pour les promoteurs de la colonisation européenne. Une autre inscription contemporaine d'Alexandre retranscrit une décision prise au sujet de la cité de Philippes en Macédoine[16]. Néanmoins, leur implication dans les événements est probable. Durant l'occupation ottomane, les Grecs lisent et étudient toujours le Roman d'Alexandre, et plus encore au moment de la guerre d'indépendance (1821-1829)[318]. Tamerlan 7. La nouvelle de la victoire de Gaugamèles, qui parvient en Europe après la victoire d'Antipater sur Sparte[N 24], assure avec plus de force la souveraineté macédonienne en Grèce. Selon lui Alexandre est appelé Dhû-l-Qarnayn car il est allé d'un bout à l'autre du monde ; le mot Qarn signifie « corne Â» et les extrémités du monde sont appelées « cornes Â»[406]. Son récit n'en reste pas moins émaillé d'erreurs historiques et d'approximations chronologiques[34]. Alexandre rend à son chiliarque des honneurs quasi royaux ; après avoir consulté l'oracle d'Ammon, il lui dédie un culte héroïque[221]. Dans les monts Zagros, il est arrêté pendant plus d'un mois par la résistance acharnée du satrape Ariobarzane aux Portes persiques[159], baroud d'honneur des Perses. Elle serait pour certains chercheurs, malgré les incertitudes, le seul portrait contemporain d'Alexandre[19]. Ce gigantesque monument est à l’image de son créateur : surprenant. L'itinéraire prévu passerait bien par la vallée de l'Indus, pour atteindre ensuite l'océan et le golfe Persique. Trouvé à l'intérieur – Page 100Velasquez punit Grijalva de n'avoir pas tenté de faire un établissement dans cette contrée fertile , & charge de cette commission Fer . nand Cortez , que l'on peut regarder comme le plus grand Conquérant du nouveau Monde . Le soir même, Alexandre impose à ses hommes une nouvelle marche de nuit pour aboutir à un campement de nouveau abandonné. Cet épisode illustre la nécessité pour Alexandre d'une victoire en Asie pour empêcher toute tentative de révolte en Grèce. La question qui se pose pour les historiens modernes est de savoir si Alexandre a véritablement songé à promouvoir un « culte impérial Â»[309]. De l'art du Haut Moyen Âge, d'influence barbare, en passant par l'art roman, héritage de l'empire romain, le Moyen Âge se caractérise surtout par le style gothique qui habille les plus belles cathédrales de France. Ainsi en Égypte, il est pharaon, Horus vivant, reconnu comme le fils de Zeus Ammon[156]. Dans l'Histoire, on compte malheureusement un gros lot de tyrans et de dictateurs. Une Vie d'Alexandre le Grand y est écrite par le Pseudo-Callisthène au IIIe siècle, faisant le récit légendaire de la conquête. Sur la route de l'Égypte, Alexandre rencontre pendant deux mois une forte résistance à Gaza sous la conduite de l’eunuque Batis[154]. David C. Douglas, « Compagnions of the Conqueror », R. H. C. Davis, « The Carmen de Hastingae Proelio », dans, J. F. A. Mason, « The Companions of the Conqueror : An Additional Name », dans, Baudry le Teuton avait épousé une nièce de, G. Andrews Moriarty, « The Companions of the Conqueror » dans, E. M. C. Van Houts, « Wace as Historian and Genealogist », dans, E. M. C. Van Houts, "Wace as Historian and Genealogist", dans. Cet ouvrage, qui fut le premier ouvrage imprimé à Rouen à une date connue[19], ne cite pas ses sources mais Frédéric Pluquet n’hésite pas à dire de ces chroniques qu’elles « ne sont autre chose que le Roman de Rou, mis en prose par un compilateur inconnu, vers la fin du XIIIe siècle, avec des augmentations et des corrections de style, de diverses époques »[20]. J.-C.[392]. Clitarque n'a pas participé directement à la conquête mais s'appuie sur des archives officielles et des témoignages directs[7]. : A Historical Biography (1970, rééditée en 1991) cherche notamment à étudier la psychologie d'Alexandre ; il insiste sur son « génie militaire Â» tout en notant son absence de véritable projet au départ de l'expédition. Janick Auberger), Les Belles Lettres, coll. Certaines cités, de par leur situation stratégique, sont appelées à jouer, après sa mort, un rôle de centre commercial, telles Alexandrie d'Égypte et Alexandrie du Tigre. En font partie Guillaume (I) de Warenne, Raoul de Mortemer, Richard de Bienfaite, Baudouin de Meules, les Tosny[1], les enfants ou petits-enfants de Baudry le Teuton[13] (Courcy, de Neuville, d'Aunou). Alexandre n'a pas la réputation d'être particulièrement attiré par les femmes[266]. Philippe n'a pas envisagé la conquête de l'ensemble de l'Empire perse, mais plutôt d'en détacher les provinces égéennes où l'influence grecque est forte, au contraire du plateau anatolien fortement iranisé[123]. Gengis Khan 5. J.-C. selon l'hypothèse dominante[46]. Cette flotte, composée de 120 navires transportant 10 000 hommes[203], part avec un mois de retard sur les plans initiaux à cause des vents de mousson fin octobre 325[A 67]. 2 000 jeunes hommes sont crucifiés immédiatement après la prise de la ville, le reste de la population, soit 30 000 personnes, est réduit en esclavage[A 46], une partie de la population dont beaucoup de femmes et d'enfants s'étant auparavant enfuie à Carthage. Afin de s'identifier à celui qui a été vu comme le nouveau Dionysos, il célèbre à Athènes un triomphe où il apparaît en Bacchus[331]. Louis XIV, inspiré par sa lecture personnelle de Quinte-Curce[365], commande par ailleurs à Charles Le Brun toute une série de peintures à la gloire du souverain macédonien[366]. Bucéphale meurt au cours de la bataille, Alexandre fonde en son honneur la cité de Bucéphalie. J.-C., au moment où les Romains entrent en contact avec le monde hellénistique, Plaute, le plus ancien auteur romain à mentionner Alexandre[326], fait de lui dans la comédie Mostellaria une figure héroïque[327]. Bien qu'Alexandre ait remporté de grands succès, la situation reste indécise. En effet au Ier siècle av. Il laisse à son poste le satrape Aboulitès en récompense de son ralliement, qui plus est dans une région difficile à administrer pour un Grec étant donné la barrière linguistique[164]. Selon le médecin Philippe Charlier, l'anatomo-pathologiste contemporain indiquerait : « Homme jeune, 32 ans, déplacé sur le plan géographique, mauvaise hygiène de vie sous-jacente, alcoolisme chronique, polyparasitose Â»[241]. Il sacrifie au taureau Apis, gage de respect des traditions égyptiennes[156], et honore les autres dieux. Au début du XIXe siècle, Alexandre symbolise l'européocentrisme triomphant tout en s'inscrivant dans le courant orientaliste. Au IVe siècle, le tombeau subit des actes de vandalisme, dont certains menés par des chrétiens. En effet, il a rassemblé toutes les terres conquises par les Achéménides au sein d'une même construction, il a repris en main l'administration centrale et satrapique en désignant parfois des Asiatiques, enfin il a conservé le système tributaire au sein de la terre royale (chôra basilikè)[298]. Le personnage a même servi à légitimer les origines de la dynastie des souverains malais. Ainsi, lors d'une navigation sur l'Euphrate, un coup de vent emporte le diadème royal tandis qu'à Babylone, un inconnu ose s’asseoir sur le trône d'Alexandre, geste qu'il paye de sa vie. », il lui aurait fait cette réponse : « Au plus fort (tôi kratistôi) Â». Ce qui est certain, c’est qu’une expédition est envisagée pour le 20 du mois de Dæsios (5 juin 323), que les sources antiques orientent vers le sud de la Libye afin d’atteindre l’Occident. Les écrits des Compagnons d'Alexandre qui ont participé à la conquête, principalement Ptolémée, Aristobule, Néarque, Onésicrite et Charès, ont tous disparu[4],[N 2]. Alexandre aurait également demandé à l'oracle d'Amon à Siwa s'il avait bien puni tous les assassins de son père[A 18]. Ayant pour modèle héroïque Achille[80], il considère cette œuvre comme la « meilleure provision pour l'art militaire Â»[A 13]. Alexandre le Grand (en grec ancien : Ἀλέξανδρος ὁ Μέγας / Aléxandros ho Mégas ou Μέγας Ἀλέξανδρος / Mégas Aléxandros) ou Alexandre III (Ἀλέξανδρος Γ' / Aléxandros III), né le 21 juillet 356 av. Sur le vif, en revanche, je ne saurais faire une biographie détaillée comme l'a fait (à plusieurs reprises) Ergal. Les Athéniens en particulier protestent contre les décrets ordonnant le rappel des bannis et les honneurs divins pour le roi. Le roi d'Arastos, Gérostrate, estime qu’il n’a pas les moyens de résister et surtout que sa cité, plus riche de son commerce terrestre (avec la Perse et la Médie surtout) que de son commerce maritime, n’a aucun intérêt à un siège destructeur. Il réorganise le pays avant de repartir à la conquête de l'Orient. Il existe un risque réel sur les arrières d'Alexandre et ses lignes d'approvisionnement en Asie Mineure. Pour le philosophe, les conquêtes d'Alexandre, bien que condamnables par leur violence, ont permis d'ouvrir une période de prospérité. Il forge chez son élève la conviction que la Grèce peut être unifiée sous l'égide d'un monarque absolu macédonien mais n'ayant rien d'un tyran[96], afin de faire triompher l'hellénisme à travers le monde, si la personnalité remarquable d'un individu supérieur arrive à l'incarner[97]. Dans son Histoire du commerce, remise à Colbert en 1667 et publiée en 1716, l'érudit et philosophe Pierre-Daniel Huet fait d'Alexandre un bienfaiteur pour l'humanité car il aurait permis une « grande révolution dans les affaires du Commerce Â», à l'époque le terme « Commerce Â» désignant aussi bien les échanges économiques et intellectuels que les relations entre les États ou les personnes. L'armée compte également des cavaliers des Hautes satrapies, des marins égyptiens, phéniciens, chypriotes pour la descente de l'Indus déjà envisagée[185]. Cette campagne victorieuse, qui s'apparente davantage à un raid, aboutit à l'installation d'une garnison dans une ville appelée Alexandropolis dans le massif de la Rila, en actuelle Bulgarie[106]. Il rédige par ailleurs, parmi ses Œuvres morales, Sur la fortune d'Alexandre, un exposé dans lequel il démontre toute sa fascination pour le conquérant[26]. L'œuvre est en grande partie puisée dans L'Histoire d'Alexandre de Clitarque et dans le récit de Callisthène. Enzyklopädie der Antike (1996) qualifie le retour d'Inde de « catastrophe militaire Â» ; Waldemar Heckel, dans The Conquests of Alexander the Great (2008) souligne les capacités stratégiques d'Alexandre mais s'oppose à une conception trop romantique de son règne. Longtemps les historiens ont considéré cette décision comme une erreur stratégique, voire comme un signe de méfiance envers les alliés grecs, mais le motif semble essentiellement financier[17]. Arrien dresse un récit effrayant de la campagne contre les Malliens, qui sont soumis à une forme de « génocide Â». J.-C., que meurt son favori Héphaistion de mort naturelle[221]. Arrien, qui se fie ici à Aristobule, estime pourtant que si Alexandre se livre à l'ivresse c'est « moins par goût que pour complaire à ses amis Â»[A 96]. La question pour les historiens modernes est de savoir si Alexandre a véritablement décidé d'une politique économique systématique à l'échelle de l'empire en cherchant à améliorer les structures achéménides[299], sachant que les auteurs anciens ont négligé l'aspect économique dans leurs récits[N 47]. Dans la région, il met la main sur la famille d'Oxyartès, dont il obtient le ralliement et épouse la fille, Roxane. Les philologues sont divisés sur le statut de ces lettres, à savoir si elles sont authentiques ou apocryphes, bien qu'elles correspondent à des événements historiques.